Projet un taxi, un emploi, un avenir : le PNPE met fin abusivement aux contrats des prestataires

Le 18 janvier 2024, les prestataires du programme « Un taxi, Un emploi, Un avenir » conduit par le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE) regroupés en collectif ont vu leurs contrats arrêtés brusquement. Il s’agit ainsi de 16 jeunes promoteurs gabonais confondus entre la première et la seconde cohorte qui est constituée d’un total de 21 promoteurs. La raison de cette fin de contrat à caractère abusif serait le non -respect du versement des recettes hebdomadaires.

En effet, dans son article 5 de la convention, il est écrit que la recette journalière est fixée à vingt-trois mille (23.000) FCFA.  L’article 6, fait mention du versement hebdomadaire qui est fixé à cent trente-huit mille (138.000) FCFA. Il s’effectue tous les dimanches auprès de l’Agence EDG. Ou par d’autres moyens de versement électronique validés par EDG. Plus loin, le contrat précise qu’en cas de trois versements partiels sans justificatifs le PNPE se réserve le droit de mettre fin au présent contrat.

Cependant, Rufin Mindzié, président du collectif des prestataires du programme « Un Taxi, un Emploi, un Avenir », justifie le non-respect du versement hebdomadaire par le fait qu’ils seraient restés lui et son vice-président sans travailler pendant une semaine après que le PNPE ait décidé « de bloquer leurs taxis pour refus de signature d’un procès-verbal dans lequel ils ne se reconnaissaient pas ».

Sans omettre les différents passages dans les médias pour expliquer la situation qu’ils traversaient. Et c’est eu égard à cela, que le reste des membres du collectif les aurait emboîtés le pas en guise de solidarité. Les propositions faites pour le remboursement intégral de la dette n’ont pas été entendues par le PNPE.

Le président assure que c’est le 18 janvier 2024, que chacun d’eux  a été verbalement informé de la cessation de son contrat à titre individuel ainsi que la réquisition du véhicule mis à disposition.

« On a pas reçu de contrat de résiliation. Ils nous ont dit ça à la bouche au bureau. Et ils ont récupéré les voitures sur place. Ceux qui étaient chez eux, ils sont allés récupérer les voitures dans leur maison avec les doubles clés. Certains des collègues ont encore les clés mais les voitures sont déjà avec d’autres gabonais »  , fustige-t-il.

Après plusieurs mois d’attente, un nouveau courrier a été adressé le 6 février 2024, au nouveau Directeur Général de ladite institution dans lequel le président du collectif des prestataires de programme présente à ce dernier la situation où ils sollicitent par la même occasion une audience.

Le 6 novembre 2023, un courrier avait été adressé au Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, lui exposant également les mêmes faits. Depuis le lancement du projet Un Taxi, un Emploi, un Avenir, ces prestaires estiment qu’ils sont  « surexploités et condamnés à accepter des modalités de remboursement imposées par le PNPE et la microfinance Épargne et développement du Gabon (EDG).

Nous sommes contraints à rembourser au PNPE, chacun d’entre nous près de 27 millions (Vingt-sept millions) FCFA en quatre ans pour soit 600 millions de façon globale pour bénéficier des véhicules après apurement de la dette contractée auprès de la microfinance EDG, bradant ainsi le caractère social dudit projet lancé par le précédent gouvernement », peut-on lire sur le document. Objectif, solliciter l’arbitrage du Premier ministre.

Un courrier auquel avait répondu favorablement le Premier ministre comme le mentionne l’accusé de réception qui est adressé au président du collectif datant 7 décembre 2023 dans lequel on peut lire ceci, »Monsieur, j’accuse réception de votre courrier ci-dessus cité  en référence, par lequel vous sollicitez mon arbitrage dans le cadre du projet (Un Taxi, un Emploi, un Avenir) qui vous lie à Pôle National de Promotion de l’Emploi (PNPE). A cet effet, ce dossier a été transmis à Madame le Ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, pour compétence ».

En dépit de tous ces courriers adressés au Patron de l’administration, au ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, c’est le statu quo.

Camille Boussoughou

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