A l’origine d’une grève générale le mois dernier, les licenciements à caractère abusif continuent sereinement  à Clean Africa, entreprise gabonaise en charge de la collecte et du ramassage des ordures ménagères. Sans explication aucune, 40 employés viennent d’être licenciés abusivement par la Direction générale de la société, malgré les fermes instructions qu’aurait donné, le Président de la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.

« Madame le Directeur général Anémone Mengome, Agaya Yanick et Maturin ne veulent pas comprendre ce que monsieur le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema qui a demandé que les gabonais puissent travailler, mais ces gens-là ne veulent pas  laisser les gabonais travailler », dénonce un employé qui a été mis en fin  de contrat sans explication.

En Contrat à durée déterminée (CDD), ces 40 employés totalisaient déjà 20, 21,22 et  23  mois pour certains. Leurs contrats devraient se transformer tacitement en durée indéterminée  s’ils s’étalaient sur 24 mois.

« Pendant les négociations quand il y avait la grève, on a convenu pourtant qu’il n y a plus de fins des contrats, mais la Direction générale de Clean Africa n’a rien à foutre apparemment, elle continue de défier les plus hautes autorités de notre pays », a confié avec inquiétude un autre employé encore en service.

Visiblement en colère, les éboueurs ont une fois de plus fustigé la baisse continue des salaires cette fin du mois. Ils ont perçu les maigres rémunérations sans bulletins. Certains salariés qui ont été sous mis à pied conservatoire, pour des motifs imaginaires, n’auraient pas perçu intégralement leurs salaires. Un management de la Directrice générale dénoncé par les employés qui risquent encore d’enclencher une grève pour se faire entendre.

« A chaque fois qu’elle parle, elle dit toujours que le PDG n’est pas mort, le PDG est toujours là, le PDG gère toujours le Gabon », a fustigé un autre employé.

Camille Boussoughou