Quatre jours de grève d’avertissement pour les agents d’Ayoba et TPSI d’exiger le paiement de leurs arriérés de salaires

Quatre jours de grève d’avertissement, c’est le délai que s’est fixé le collectif des agents d’Ayoba et TPSI pour rentrer en possession de leurs revendications. Ce mardi 17 octobre au groupe Memo créé par Michel Éssonghé et dont Michel Offredi en est le gérant, les agents grévistes de ces deux structures précitées, ont lancé une grève pour exiger le paiement des arriérés de salaire de mai, juin, juillet et d’aout dernier 2023 

« Ça fait 5 ans que le groupe Memo viole nos droits constitutionnels, nous faisons 3 ou 4 mois sans salaires, et pour finir ils nous paient qu’un seul mois. Royembo qui vote les lois bafoue nos droits en sa qualité d’administrateur directeur général adjoint. Il y’a du personnel qui a été licencié abusivement, certains ont plus de 5 ans sans CDI », a dénoncé Pamphile Bakinda, représentant du collectif  d’agents du groupe Memo.

Ne sachant plus à quel saint se vouer après moult tentatives auprès de l’inspection provinciale du travail et du gouvernorat, ils sollicitent l’intervention des plus hautes autorités en tête desquelles, le général Brice Clotare Oligui Nguema, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

« Monsieur le président du CTRI, nous voulons que vous nous arbitrez ce problème car, nous n’avons eu aucun arbitrage. Nous n’arrêterons pas la grève si un seul membre du groupe n’a pas ses arriérés et le salaire du mois. Le point focal de nos revendications qui concerne les arriérés de salaires et le retard de paiement, n’a toujours pas été respecté. Que Monsieur Michel Éssonghé nous règle cette situation », a-t-il imploré.

Tsiengui, Rabi, Batanga, Midir, club Sogara, Mayoumba, Dravus voici les zones pétrolières impactées actuellement par ce mouvement d’humeur. Memo étant un groupe spécialisé dans la mise à disposition du personnel dans les sociétés.  Par cette situation de non-paiement des salaires, ce sont plus de 500 agents qui sont concernés. Des retards de paiement de salaires qui ralentissent pour ces parents et mères de famille, les procédures d’inscription des enfants dans les écoles, l’achat des fournitures scolaires, le paiement des loyers et bien d’autres.

« Le Code du travail en son article 182 dit que le salaire est payable au Gabon au plus tard le 5. Au groupe Memo c’est 728 employés dont les droits sont violés, par manque de salaires. Nos enfants doivent manger, aller à l’école et se soigner », fustigé le collectif des agents visiblement exaspérés.

Avec beaucoup plus de courage et de détermination, les agents grévistes disent être prêts pour un dialogue visant une sortie de crise. En revanche, ils comptent créer un blocus général si après les quatre jours de grève rien n’est fait.

« Ça fait 60 mois que cette situation perdure, soit vous nous payez ou bien la grève sera générale et illimitée », précise le représentant du collectif.

Vincent Ranozinault

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