Ancienne ministre d’Ali Bongo Ondimba, ex-déléguée générale du Centre des libéraux réformateurs (CLR), parti de la Majorité fondé par son géniteur, Jean Boniface Assélé, Nicole Assélé est candidate aux élections locales du 26 août prochain. À l’occasion d’une conférence de presse, ce mercredi 9 août, elle a fixé ses ambitions pour la municipalité de Libreville qu’elle convoite sur une liste indépendante inscrite sous la bannière «Ma ville, ma vie». Elle a de même présenté son programme intitulé «bâtir Libreville avec les Librevillois».

Nicole Assélé et quelques-uns de ses colistiers, le 9 août 2023 à Libreville. © Gabonreview

À quelques jours de l’ouverture des campagnes en vue des élections générales que le Gabon organise pour la première fois de son histoire, Nicole Assélé, conduisant une liste indépendante baptisée «Ma ville, ma vie» dans le 3^e arrondissement de Libreville et briguant au final la mairie de la capitale, a présenté ses convictions et ambitions à l’occasion d’une conférence de presse, le 9 août à Libreville. Elle place «le bien-être, le mieux-vivre» des populations comme «pierre angulaire» de son action, une fois à la tête de l’hôtel de ville.

Démissionnaire du CLR dont elle a été éminente cadre, Nicole Assélé puise sa motivation dans les griefs faits à l’Exécutif dans la gestion globale de la cité et surtout au regard des manquements observables dans la ville. Ce qui lui fait remarquer que «malgré l’importance des investissements consentis par l’État depuis les années 1970 et les politiques publiques menées à partir des années 1980 et 1990,  Libreville reflète une image de profonde désolation».

«À votre service»

Cette désolation, estime-t-elle, s’illustre par «le cadre de vie dégradé», le «déficit d’équipements», «les inégalités très remarquées en matière de services de base» impactant les Librevilloises et les Librevillois. Se présentant donc sous ma bannière des listes indépendantes baptisées «Ma ville, ma Vie», Nicole Assélé place au cœur de sa candidature à la mairie de Libreville «le bien-être, le mieux-vivre» des populations.  «Je m’engage solennellement à placer ces aspirations au sommet de mes priorités», a-t-elle pris l’engagement. «Je m’engage à être plus près de vous, à écouter attentivement vos voix, à comprendre vos besoins et, surtout à être à votre service», a-t-elle déclaré.

Pour l’ancien ministre des Sports, «Libreville doit être la pionnière des mairies du Gabon en matière de satisfaction des besoins des populations», d’autant plus que la ville a «les moyens de devenir le miroir qui reflète une image d’un Gabon résolument tourné vers son développement».

Elle estime également que son parcours, son expérience, son expertise et sa parfaite connaissance des quartiers de Libreville lui donnent la conviction qu’ensemble, ils vont bâtir une nouvelle cité, une nouvelle image, pour son rayonnement à l’international.

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«Une action sociale forte pour les populations»

À la tête de la mairie, au soir du 26 août, elle entend mener une restructuration, aussi bien sur le plan des ressources humaines, du patrimoine, que de la gestion financière ; faire de Libreville «une ville compétitive et attractive», «une ville saine, verte, avec entre autres projets de création d’un génie municipal structuré en corps de métier et avec de moyens humains et matériels nécessaires pour faire de Libreville, une ville qui répond aux standards de la ville moderne et pratique».

Celle qui a de même occupé les fonctions de directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) veut une «action sociale forte pour les populations, consolidée par la création d’un Fonds solidaire municipal». Un fonds orienté vers les personnes du 3^e âge et les personnes vulnérables, l’aménagement des aires de loisirs et des centres municipaux pour la jeunesse et la culture et l’ouverture des maisons municipales dédiées à l’accompagnement multiforme des femmes vers leur autonomisation.

Les centres sociaux municipaux, les garderies et jardins d’enfants, de même que l’aménagement des parkings municipaux et les toilettes publiques sont autant de projets qu’elle compte mettre sur pied une fois à la tête de la mairie de Libreville.

Au-delà, Nicole Assélé a fait savoir qu’elle ne sera pas la candidate qui, une fois élue, «s’enfermera dans son bureau pour ne rien faire». «Je ne serai pas non plus la candidate qui appliquera un programme qui ne correspond pas aux aspirations des populations». Ce qui l’a amené à inviter les autres postulants à la mairie de Libreville à se faire connaitre et à présenter leur projet de société. Pour elle, «cela éviterait aux citoyens, entre autres désagréments, de subir en un seul mandat, les changements répétés à la tête de la mairie».

Nicole Assélé veut bien et surtout mieux faire que son père et sa tante qu’elle «affronte» au troisième arrondissement de Libreville.