Élections 2023 : Récusant les modifications de la loi électorale, Akure-Davain interpelle Ali Bongo

 

Président de Les Démocrates Libres, son parti politique nouvellement créé, Séraphin Akure-Davain, par ailleurs vice-président de la Concertation politique de février dernier, a dénoncé, le 29 juillet, les modifications unilatérales apportées par l’exécutif à la loi électorale, notamment au sujet des enveloppes accolées. Face aux incertitudes et au climat délétère avant les élections générales, il invoque «le risque de cafouillage», interpelle le chef de l’État et suggère «de donner plus de temps au Centre gabonais des élections (CGE) pour une meilleure organisation» des élections.

Séraphin Akure-Davain face à ses militants, le 29 juillet 2023, à Libreville. © Gabonreview

 

Face à ses militants, le 29 juillet, après quelques mois de retrait de la scène, le président de Les Démocrates Libres, Séraphin Akure-Davain, attiré l’attention du chef de l’Etat, l’invitant particulièrement à condamner les violences et la montée de la tension dans le pays. À environ trois semaines des élections générales, il a désavoué quelques modifications présentées par le gouvernement comme l’«émanation de la classe politique» et l’héritage de la dernière grand-messe politique que Gabon a abrité.

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La sortie du très populaire député de Lambaréné (Moyen-Ogooué) lui a donc permis de «dire et redire que les modifications de la loi électorale instituant l’abandon de l’enveloppe accolée et la restriction des représentants des candidats n’ont jamais été abordés lors de la Concertation politique.». Le président de Les Démocrates Libres ajoute et regrette le fait que «ces mesures maladroites posent le problème du changement de règles du jeu électoral alors que ce dernier est déjà entamé».

Les violences récemment enregistrées lors des meetings des candidats Raymond Ndong Sima et Alexandre Barro Chambrier à l’intérieur du pays, ne lii on pas échappées. L‘ex-numéro deux du parti politique de Guy Nzouba Ndama estime que «ces comportements rétrogrades perpétrés par des compatriotes exaltés et manipulés doivent être condamnées par toutes la classe politique, en premier lieu par le président de la République, chef de l’État». Séraphin Akure-Davain interpelle d’ailleurs le président de la République sur sa responsabilité quant au respect des conclusions du dialogue politique organisé par ses soins.

Blocage du Comité de suivi de la Concertation politique de février 2023

Il a de même déploré et dénoncé les blocages du fonctionnement du Comité de suivi des conclusions de cette Concertation politique de février 2023, du fait de «l’absence aux réunions des représentants de la majorité». Exprimant ses inquiétudes quant au déroulement du processus électoral, le médecin passé à la politique indique qu’à trois semaines de la date du scrutin, «de nombreux problèmes et notamment le modus operandi n’est toujours pas connu». Mieux, il estime que ces élections générales, organisées pour la première fois, laissent planer «le risque de cafouillage».

A ce propos, le leader de Démocrates Libres sollicite le chef de l’État sur les conséquences de cette situation et suggère «de donner plus de temps au CGE pour une meilleure organisation». Au président Ali Bongo Ondimba, il en rappelle la possibilié, «en décrétant un cas de force majeur, et en demandant à la Cour constitutionnelle de déplacer le délai requis du 26 août 2023».

Alors que l’opinion le pressentait comme candidat à la future élection présidentielle, l’ancien président honoraire de Les Démocrates de Guy Nzouba Ndama, en a profité pour annoncer officiellement qu’il n’est pas candidat. «A la multitude de candidatures qui sont autant d’offres politiques, je n’ai pas voulu ajouter de la cacophonie à la cacophonie», a-t-il dit, non sans invoquer les différents éléments afférents à la participation à une élection.

L’ancien député estime que «la participation à une élection présidentielle demande une préparation holistique, spirituelle et matérielle. Tout comme un déploiement et une organisation conséquente de notre parti sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui».

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