Les récriminations des employés contre Kodas Intégrité

Une vue de quelques agents de Kodas Intégrité en colère ©Gabonactu.com

Les conditions de vie et de travail des employés de l’entreprise Kodas Intégrité sont exécrables depuis plusieurs mois. Compte tenu de l’absence de la grille salariale et de contrat de travail, ils sont montés au créneau pour dénoncer la marginalisation dans laquelle ils sont plongés depuis dix mois. 

« Ils sont payés par bon de caisse et sur ce document, c’est le nom d’une autre prestation de service qui est mentionné ; nous invitons les inspecteurs du travail à mettre de la lumière sur ce dossier », fustige Clotaire Allogo Zeng, président du consortium des entrepreneurs et travailleurs du Gabon.

Autres points noirs dans cette affaire de la société spécialisée dans l’ensoleillement des pipelines auprès de l’entreprise Addax Petroleum Oil & Gas Gabon (Apogg) sur l’axe Cap-Lopez-Ntchengué, les agents ne sont pas assurés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) encore moins à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).

« C’est inadmissible qu’ils soient payés par bon de caisse et qu’ils ne soient pas répertoriés à la CNSS et à la CNAMGS », s’est-il indigné.

Leur ras-le-bol est consécutif à tout ces points qui n’ont toujours pas été réglés par la direction qui se terre dans un mutisme, d’où la déclaration de presse qu’ils ont organisé récemment à Port-Gentil pour mieux se faire entendre.

Pour Clotaire Allogo Zeng «  Il y’a des pères de famille qui sont là sans contrats de travail, sans bulletins de salaire, sans assurance pour garantir leur sécurité sociale et ne sont pas en possession des engagements faits par la société Kodas ».

Les agents réclament surtout l’octroi des équipes de protection individuelles, des appareils techniques tel que talkie-walkie, des extincteurs pour mieux accomplir leurs tâches.

‹‹ Il était question qu’ils rentrent en possession des machines après six mois, mais rien. Ils travaillent et sont exposés à tous les risques car, aucun engagement n’a été respecté par les dirigeants de la boite. Ils n’ont aucun agent HSE lorsqu’ils font l’ensoleillement des pipelines, ni détecteur de gaz, ni trousse de secours etc. Conséquence de tout ça, un agent a récent perdu un œil en plein site », informe Clotaire Allogo Zeng.

Dans les prochains jours ils disent transmettre le dossier au Tribunal si rien n’est fait, et lancer un mouvement d’humeur afin de se faire entendre auprès de leurs responsables qui campent dans un mutisme sans précédent. À cette occasion ils invitent les plus hautes autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), à leur venir en aide.

Vincent Ranozinault

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top