Pétrole : menace de grève chez Addax

Les salariés de la société pétrolière Addax Petroleum oil and gas Gabon (APOGG) ont récemment déposé un préavis de grève pour exiger particulièrement un bonus de bonne séparation suite au non renouvellement du contrat avec l’Etat gabonais sur un champ pétrolier.

Le préavis a été déposé le 11 octobre dernier. Les agents ont fait appel à l’Organisation des employés du pétrole (ONEP), le syndicat auquel ils sont affiliés pour assurer le suivi de cette affaire avec la direction de leur entreprise.

Une principale revendication : l’octroi d’un bonus de séparation équivalent à 4 mois de salaire par année d’ancienneté en rapport avec le Contrat d’exploitation et de partage de production (CEPP) de Dinonga Iroundou qui arrive à expiration en janvier 2024.

La seconde et dernière revendication concerne la satisfaction des réclamations restées en attente depuis plusieurs années.

APOGG réagit du tic au tac

L’ONEP estime que le préavis de grève des salariés d’APOGG est légitime et averti qu’elle se réserve le droit de mener des actions « qui s’imposent dans les prochains jours ».

Selon une source bien informée, la Direction générale de l’entreprise n’a pas tardé à réagir. Dans une correspondance adressée à l’ONEP en réponse au préavis de grève, APOGG a rappelé que les deux revendications ont déjà fait l’objet des négociations suite à un précédent préavis de grève le 2 juin 2022. Un procès-verbal tripartite de conciliation partielle avait été conclu entre l’ONEP, APOGG et l’inspection du travail spécialisée dans le secteur pétrolier.

Les employés et la direction s’étaient engagés à recourir à d’autres moyens de résolution des conflits en cas d’impossibilité de s’accorder sur certains points. Les parties, selon la direction s’étaient engagées à recourir par exemple à une société de médiation.

Diversion

Après réception de cette correspondance, l’ONEP et les salariés accusent la direction d’Addax de jouer la montre. En tirant sur le frein à mains, APOGG voudrait mettre les salariés devant le fait accompli car le champ pétrolier objet du litige pourrait inéluctablement retourner dans le portefeuille de l’Etat gabonais dès janvier. Un retour qui pourrait occasionné des pertes d’emplois et de revenus.

L’article 68 du code des hydrocarbures dispose que la négociation dans ce cas doit être conclue au moins un an avant l’expiration du contrat. L’ONEP et les agents n’imaginent pas APOGG reconquérir ce contrat à 2 mois de son expiration d’où sa détermination à exiger le bonus et autres avantages réclamés.

Affaire à suivre !

Carl Nsitou

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