Distingué Camarade Président (DCP), Ali Bongo Ondimba, déchu de la façon la plus irrégulière qui soit en « démocratie », Secrétaire général mis aux arrêts, d’autres cadres malmenés ici et là, la hiérarchie de l’ancien parti au pouvoir (55 ans de règne sans partage) reste étonnamment muette.

Tout se passe comme si à Louis -du nom du quartier qui abrite le siège du PDG, dans le 1er arrondissement de Libreville- le temps s’est arrêté. Sauf si ce n’est pas encore le réveil pour toutes ces foules, des « milliers » de militants et sympathisants du parti dit « des masses« , encore groggy au lendemain d’un fumant coup d’état que personne n’a vu arriver et qui a tout soufflé au passage.

Mais où sont donc passés tous ces « vuvuzéleurs » hystériques, que l’on rencontrait encore récemment au mètre carré, durant la période électorale? s’est notamment interrogé l’air goguenard, un proche de l’ancienne opposition.

Même le « make more noises » (faites beaucoup de bruit) lancé par Ali Bongo Ondimba visiblement, en détresse dans sa résidence surveillée, ne semble toujours pas avoir décidé la hiérarchie du PDG à rompre le silence. Le rouleau compresseur semble avoir perdu brutalement sa redoutable puissance.

Pas la moindre déclaration de principe sur la situation politique de l’heure qui marque pourtant un tournant historique pour le pays et qui prépare à le faire entrée dans la 3ème République.

Pas le moindre discours de compassion à l’endroit du DCP pour lequel chacun disait vouer la plus grande loyauté et dévotion en temps de vaches grasses.

Au contraire, à observer le mutisme et les mouvements de bon nombre d’anciens « camarades » ces derniers jours, il y a fort à parier que le plus gros contingent se décide bientôt à faire le grand saut. Quitter le navire et probablement se lancer dans la transhumance politique.

Peut-être bien le chant du cygne pour le PDG qui semble avoir tout perdu « cash » et par « KO ».

Féeodora Madiba