Locales 2023 : Le bateau PDG prend de l’eau à Moanda

Dans une missive inébranlable, adressée au secrétaire du Parti démocratique gabonais, les colistiers du 2ème arrondissement de la ville du manganèse renvoient leur hiérarchie à ses chères études.

C’est le moins que l’on puisse dire : les candidats de la liste PDG du 2ème arrondissement de Moanda ne sont pas du tout contents. Et ils l’ont fait savoir, de la manière la plus crue, à la direction de la formation politique, le 18 juillet, par une correspondance assez explicite.

Pour ces militants du parti des masses, la composition de la liste ne répondrait pas aux réalités sur le terrain. Et dans cette liste, « ni les militants, ni les responsables politiques locaux ne se reconnaissent ». Ce qui de facto aurait pour conséquence « un climat de mécontentement généralisé des militants et des potentiels électeurs à la suite des choix opérés qui n’augurent pas de résultats satisfaisants ». Ce qui expliquerait que « Les choix opérés aux législatives n’ont respectés ni le militantisme, ni les procédures du parti. Ce qui donne l’impression qu’on n’a plus besoin d’être un militant avéré pour bénéficier de son investiture et son soutien ». Des situations, pour le moins infécondes, qui font du militant de base un simple électeur, ne devant s’attendre à aucune rétribution des plus hauts responsables du parti.

En fait, le mécontentement généralisé de la liste du 2ème arrondissement de la commune de Moanda, n’est en réalité que l’arbre qui cache la forêt. Les militants de base de cette formation politique ont toujours été les laissés-pour-compte, lorsqu’il s’agit de la distribution des prébendes et autres postes politiques à pourvoir. Ce sont d’autres personnes, totalement inconnues au bataillon, qui sont récompensées au détriment d’une base qui fait vivre le parti bon an mal an. Et cela s’observe au plus haut niveau.

Aujourd’hui, avec le bouclage des dépôts de candidatures, la liste du 2ème arrondissement est hors circuit. Vu que, selon la loi électorale, le retrait d’un candidat sur une liste entraîne systématiquement son invalidation. Les hiérarques du PDG à Moanda sont ainsi rattrapés par la rapacité avec laquelle elle gère le parti localement.

Quelles seront les réactions de la direction du Parti démocratique gabonais ? Et lorsqu’on sait que ce n’est guère la sagesse qui déborde à Louis, on peut affirmer sans trop d’erreurs que plusieurs listes, à travers le pays, ont les mêmes aléas et pour lesquelles les réclamations ne sont jamais prises en considération. Au PDG, la distribution des postes se fait entre copains et coquins. Les véritables militants de base ne seraient bons que pour le nombre. Conséquence : « A trop tirer sur la corde, on finit par la rompre », nous enseignent les anciens.

Elzo Mvoula

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