Bulletin unique : La PG-41 condamne le rabais du pouvoir du président de la République

La qualifiant de «manœuvre despotique», la plateforme de l’opposition présidée par Me Louis Gaston Mayila estime que l’option d’un bulletin unique combinant l’élection du président de la République et celle des députés à l’Assemblée nationale tend à diluer la qualité des institutions du pays, notamment celle incarnée par le chef de l’État.

Louis Gaston Mayila, président de la PG-41. © D.R.

 

Bien qu’ayant pris part à la dernière concertation politique initiée par Ali Bongo dans le but de garantir un climat électoral apaisé, la PG-41 ne partage pas forcément toutes les mesures prises récemment par le Centre gabonais des élections (CGE). Des mesures qui ont d’ailleurs toutes été validées par le gouvernement, mais dont les dernières ne figurent pas parmi les recommandations issues des pourparlers de février 2023. C’est notamment le cas du choix fait par les autorités d’opter pour un bulletin unique combinant les élections présidentielle et législatives à venir que la plateforme présidée par Me Louis Gaston Mayila présente comme une «manœuvre despotique».

Pour la PG-41, cette option tend à diluer la qualité des institutions du pays, notamment celle incarnée par le chef de l’État au motif que ces deux scrutins sont uninominaux. «Le président de la République est le détenteur suprême du pouvoir exécutif. À ce titre, son élection ne peut se combiner à aucune quelconque autre élection», rappelle la plateforme composée d’une quarantaine de partis, de groupement et de personnalités politiques de l’opposition.

Me Mayila et ses compagnons voient dans ce choix, qui fait déjà l’objet d’au moins deux recours en annulation devant la Cour constitutionnelle, une «volonté manifeste des gouvernants de vouloir dénaturer et rabaisser les pouvoirs du président de la République dont l’élection repose sur un siège unique, donc national, pour relever celui des députés élus pour représenter une circonscription ou une localité électorale sur les 143 existant en République gabonaise».

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