Dans un communiqué de presse en date du 20 mars 2023, l’organisation non gouvernementale SOS Prisonniers Gabon demande aux magistrats, membres du syndicat en grève, de revoir les conditions de ce débrayage qui impacte sur le fonctionnement des activités au palais de justice.

Pour Lionel Engonga, président de l’ONG, la tutelle devrait intensifier le dialogue social avec le Syndicat des magistrats et de mettre en place un chronogramme concis et précis sur les délais de réalisation du cahier de charges des magistrats. Toutefois, il invite ceux-ci à suspendre d’abord leur grève et d’accorder au gouvernement un moratoire. Après ce délai, si les principaux points du cahier de charges ne sont pas exécutés, ni connu d’avancées significatives, la grève pourrait être relancée sans préavis. Cela ne sera que justice rendue au peuple gabonais qui a soif d’une véritable justice.

Pour le président de SOS Prisonniers Gabon, le gouvernement, par l’entremise d’Antonella Ndembet, ministre de la Justice, aurait déjà fait un grand pas jusqu’ici en offrant plusieurs véhicules de service aux magistrats. Il en va de même pour les textes qui attendent d’être présentés à l’Assemblée nationale pour leur validation. Dans un récent entretien accordé à la rédaction de Gabonclic.info, Germain Ella Nguema, le président du Syndicat magistrats (Synamag), soulignait qu’il ne pouvait pas lever le mouvement de grève. Il disait attendre la décision de l’assemblée générale qui devrait probablement se prononcer dans cette semaine.

Elzo Mvoula