Le lundi 31 juillet 2023, plus de 300 anciens agents de Gabon Poste ont élu domicile devant le nouveau bâtiment de la Comptabilité publique, juste à quelques mètres de la présidence de la République, pour manifester leur mécontentement.

Voilà plus de 17 longues années que ces pères, mères et grands-parents pour la plupart « tirent le diable par la queue ». En effet, après avoir rendu des loyaux services à Gabon Poste, ces anciens travailleurs peinent toujours à entrer en possession de leurs dus. De ministère en ministère, ils ne cessent d’interpeller les plus hautes autorités qui, malheureusement, ne se sentent pas préoccupées par la situation. À huit cents (800), aujourd’hui, il ne reste que sept cents (700) personnes encore en vie. Cents (100) ont déjà quitté le monde des vivants, faute de moyens financiers pouvant leur permettre de se prendre en charge.

« Nous sommes sortis aujourd’hui pour faire un bilan des différentes étapes entreprises jusqu’ici. Nous avons interpellé le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Pour qu’il puisse régler définitivement notre problème qui dure depuis 17 ans. Dix-sept ans ce n’est pas 17 jours. Comme nous avons remarqué qu’on ne nous voit pas, nous avons amené les bougies, les torches pour qu’on puisse nous voir. Nous espérons que nous allons rentrer en possession de nos dus avant les élections. Il ne passe pas une semaine, voire un mois sans qu’un de nos collègues ne nous laisse. Et lorsqu’un membre de la famille disparaît, vous pouvez imaginer combien de fois cette famille va souffrir ». A dénoncé Chérubin Claver Bayonne, président du Collectif des deflatés de Gabon Poste.

Aujourd’hui, le peuple gabonais est en souffrance dans tous les pans de la société. Retraités, deflatés de plusieurs entreprises, étudiants, élèves et travailleurs vivent toujours des situations difficiles et ne réclament que l’amélioration de leurs conditions de vie.

Vichanie Mamboundou