Dans un audio abondamment partagé sur les réseaux sociaux, l’ancienne syndicaliste et ministre Christiane Bitougat dit ne plus vouloir entendre parler du Parti démocratique gabonais (PDG, l’ancien parti au pouvoir au Gabon durant 55 ans).

Avec la gouaille et l’esprit va-t-en guerre qu’on lui connait, l’enseignante de formation traite même de sorciers ses anciens camarades, notamment les hiérarques du PDG qui ont participé au conciliabule ayant acté la destitution d’Ali Bongo Odimba de ses charges de Distingué camarade président (DCP) de l’ancien parti-Etat.

À propos des raisons avancées pour évincer Ali Bongo Ondimba, Christiane Bitougat s’en moque éperdument pour avoir été mise en minorité lors du dernier congrès du parti où elle avait évoqué les mêmes raisons.

Elle tourne en dérision le fait que la haute hiérarchie du PDG reconnaisse publiquement aujourd’hui l’impotence et l’incapacité du DCP, alors qu’elle faisait l’objet d’indifférence et de remontrances chaque fois qu’elle prévenait sur les risques de la candidature d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle d’août 2023, assène-t-elle. Vrai ou faux, nul n’en saura.

Respect des textes et dissolution du PDG

Particulièrement offensive, Christiane Bitougat soutient la démarche de Francis Nkéa Nzigue, ancien ministre et autre dignitaire du PDG qui a esthé en justice, demandant l’annulation de toutes les décisions issues du dernier conclave de l’ancien parti déchu, la dissolution des instances qui en sont issues et le retour à l’organigramme antérieur, en attendant la tenue d’un congrès préparé et organisé selon les statuts et dispositions réglementaires pertinentes du parti créé par Omar Bongo le 12 mars 1968.

L’ancienne syndicaliste qui a réaffirmé son soutien aux nouveaux hommes forts du CTRI (au pouvoir), va même plus loin en se prononçant en faveur de la dissolution pure et simple du Parti démocratique gabonais qui a dirigé le Gabon 55 ans durant pour un bilan chaotique, de l’avis général.

 Féeodora Madiba