Département de Bendjé : les blocs de papyrus et de roseaux, véritables obstacles pour les populations contraintes à l’isolement

La navigation fluviale au département de Bendjé est inaccessible depuis des mois maintenant, et au lac Anengué et ces environs plus précisément (province de l’Ogooué-Maritime). Si les populations villageoises demeurent coincées dans leur région localement éloignée, cette situation est due à la présence des blocs de papyrus et autres roseaux qui séquestrent les débarcadères. Phénomène récurrent dans le département de Bendjé, ces îlots de plantes monocotylédones sont à l’origine de la fermeture de certains quais d’amarrage. 

« Le CDB à l’époque disposait des moyens qu’il mettait à contribution pour essayer de désenclaver, sinon de curer ce milieu naturel. À ce jour le conseil n’en dispose pas, il n’a pas de ressources matériels ou financières », a avoué François Robacky, chargé d’études au cabinet du président du CDB.

Entre manifestations des génies et phénomène naturel, ce fait environnemental contraint tout de même les exploitants fluviaux à s’amarrer au quai.

« Les écoles sont situées à la portée de toute circulation. La voie navigable est peu exploitée ces derniers jours, mais les écoles ont des internats et donc les enfants ne sont pas exposés à quitter leur domicile », précise-t-il.

Comme chaque année, au département de Bendjé entre janvier et juin, plusieurs villages sont impactés par la formation des îlots de papyrus. Et le lac Iwendè tout comme son voisin d’Ogogwé sont concernés par une fermeture progressive de leur accès fluvial. Aux villages Foulameyong, Nzamata, Paguiélou, Issinga, Sindara et Tchenguefuala l’accès est impossible en cette période car, le passage est obstrué par la présence de ces plantes aquatiques géantes.

Pour le Conseil départemental de Bendjé « il y’a des débarcadères qui restent parfois fermés une année ou deux, il va falloir que l’État intervienne comme par le passé en accordant une subvention ou en faisant un appel d’offres ».

Si dans le passé le bureau du conseil départemental de Bendjé disposait d’une tractopelle à chenille offerte par feu Omar Bongo Ondimba lors des fêtes tournantes, il se murmure dans les couloirs de l’institution que cet outil de dernière génération a été vendu par un certain Akendengue Rentchaley, 3ème  vice-président du conseil avant la mandature de Barrys Ogoula Olingo.

« Malheureusement il a été détourné par une personne connue des lieux ! Depuis lors le CDB n’a plus les moyens de pouvoir éradiquer la difficulté sur les curages des débarcadères », confirme Francois Robacky.

Pour essayer de rendre la navigation praticable et offrir aux populations des meilleures conditions de navigation et de vie, le conseil départemental de Bendjé a sollicité de Perenco : un bateau remorqueur, une plateforme, une pelle hydraulique, du carburant et des huiles moteur, trois pirogues moteur, et une main d’œuvre locale. Deux mois de travaux sont nécessaires pour désenclaver cette zone, d’après le CDB. Ce coup de détresse fait suite à l’absence du ligne budgétaire du CDB en cette période de transition.

Jean Jacques Rovaria Djodji

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